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Bonjour à tous,

Cette semaine, on aborde Disney qui attaque Midjourney, le casse-tête du copyright génératif et l’usurpation d’identité.

Tout ça, condensé en moins de deux minutes.

Arnaud

Mes clients m’appellent Arnaud, pas Maître.

Je tiens mes relations avec mes clients très loin des cadres formels.
On utilise nos prénoms, on se tutoie, on s’envoie des vocaux.

La règle ? Être joignable sur les mêmes canaux qu’eux : WhatsApp, Telegram, Signal, et j’en passe.

On qualifie parfois mes méthodes de « peu orthodoxe ».
En réalité, on avance plus vite, on anticipe les litiges, et on évite les frais cachés.

Dans tous les cas, le barreau du futur devra s’adapter aux besoins de nos clients.

Et si c’était la fin programmée de ChatGPT ?

Les studios Disney attaquent le premier générateur d’images IA, Midjourney.

La raison ?
199 œuvres protégées utilisées illégalement au cours de l’entraînement du modèle.

On parle de $150 000 chacune, soit $29 millions minimum.
Mais le procès ne se résume pas à ce montant.

Il pose la question qui fâche de l’IA et du juridique : l’apprentissage d’un modèle relève-t-il du fair use ou d’une “copie” exigeant une licence ?

Disney veut la liste complète des fichiers digérés par l’algorithme.

Si le juge l’accorde, tous les laboratoires d’IA devront publier leurs jeux de données, installant un nouveau standard de transparence.

Mais ce serait encore pire pour Midjourney.

Ils pourraient être obligés de partir de 0 en recréant un modèle avec des données “propres.”

Moralité : si vous développez une IA, anticipez les risques de droit d’auteur en amont.

Pendant que vous bâtissez la confiance, un escroc la détruit en deux clics.

Chaque semaine, je reçois les mêmes alertes.

Faux profil LinkedIn, phishing à notre effigie, deepfake vidéo, et même de fausses mises en demeure envoyées au nom du cabinet.

Nous avons riposté instantanément : plainte pénale, communiqué LinkedIn pour rassurer les prospects, et signalement CERT.

Problème : ce n’est plus l’œuvre d’un adolescent seul dans sa chambre.
C’est une industrie.

Des packs “clone de marque” vendus sur Telegram, des services d’hébergement offshore qui ferment les yeux, des IA qui génèrent votre voix en 30 secondes…

Au-delà de la procédure, le plus coûteux, c’est la confiance entamée.
Un lead refroidi, un client inquiet, un journaliste suspicieux.

Mes recommandations :

  • Ajoutez une clause “anti-imposteur” dans vos CGU,

  • Mettez en place une veille automatique sur votre nom,

  • Et surtout ayez un réflexe de communication transparente quand ça vous tombe dessus.

Une OPA hostile sur la devise mondiale.

Yanis Varoufakis, ancien ministre des Finances grec, tire la sonnette d’alarme.

Le projet de loi GENIUS, poussé par l’administration Trump, ouvre grand la porte aux stablecoins privés tout en interdisant la Fed de lancer sa propre CBDC.

Traduction : demain, Apple ou Meta pourront émettre des dollars tokenisés, indexés sur leurs bilans, avec plus d’utilisateurs que certaines banques centrales.

Conséquences :

  • Une concentration du pouvoir monétaire dans la Silicon Valley.

  • Des commissions prélevées sur chaque micro-paiement mondial.

  • Un risque systémique monumental si ces coins flanchent.

Pendant ce temps-là, l’Europe bataille pour un euro numérique dont personne ne veut.

Non, vos prompts ne font pas automatiquement de vous l’auteur.

On entend tout et n’importe quoi.

“L’IA ne tombe pas sous le coup des droits d’auteur” ; “Le prompt suffit à montrer la propriété intellectuelle” ; “Je peux réutiliser l’image d’un autre”.

La vérité est plus nuancée.

Pour revendiquer un droit d’auteur, il faut prouver un apport créatif humain significatif, comme des choix esthétiques, des retouches, ou une curation.

Sinon, c’est du domaine public.
Voire pire, de la contrefaçon.

Inversement, l’utilisateur qui reprend une génération Midjourney brute sans vérifier les licences risque d’être attaqué si l’algorithme a repris une direction artistique connue.

Conservez vos captures d’écran, vos retouches, et déclarez la chaîne de création.
C’est votre preuve de bonne foi en cas de litige.

Bienvenue en Europe, bienvenue en Absurdie.

Depuis avril 2024, un salarié en arrêt-maladie cumule des congés payés comme s’il travaillait : deux jours ouvrables par mois, jusqu’à 24 par an.

La vraie bombe ?
Une rétroactivité allant jusqu’à 2009.

Des années de jours non pris réapparaissent soudain sur la dette sociale de l’employeur.
Et tout le monde est concerné, de la start-up au grand groupe.

L’Europe invoque les droits fondamentaux.
Les entrepreneurs y voient un nouveau désavantage à embaucher.

À retenir :

  • Moderniser la relation avocat/entrepreneur, c’est libérer du temps et sécuriser plus vite.

  • Disney le rappelle, l’IA sans licences, c’est le tribunal.

  • Une usurpation d’identité doit être gérée rapidement et efficacement.

  • Le futur du dollar se joue peut-être dans la salle du conseil d’administration d’Amazon.

  • Sans preuves d’apport humain, pas de protection pour les copyrights sur l’IA générative.

  • Un arrêt-maladie coûte désormais des congés payés rétroactifs. Vérifiez vos bilans.

Et si vous avez besoin d’approfondir ces sujets avant la rentrée, je suis disponible pour échanger.

À très vite,
Arnaud

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