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Bonjour à tous,

On parle d’entrepreneuriat, d’une décision judiciaire explosive, de crypto, de notre dette vertigineuse, d’une IA anxiogène et d’expatriation.

Accrochez-vous, on plonge.

Arnaud

L’État dépense sans limite et c’est l’entrepreneur qui paye l’addition.

Éric Larchevêque, cofondateur de Ledger, fait un constat.

Entre dette, instabilité, et fiscalité agressive, entreprendre en France devient de plus en plus difficile.

Et dans mon cabinet, je vois les mêmes phénomènes.
Des projets étouffés, des envies de départ, un besoin de protéger ce qui a été construit.

Alors faut-il partir ou rester ?

Mon conseil : adoptez une stratégie juridique et fiscale, négociez chaque levier d’attractivité, diversifiez vos ancrages.

Je suis convaincu que l’exécution provisoire d’une peine doit rester exceptionnelle.

Une justice qui condamne un ancien Président comme n’importe quel justiciable est essentiel dans un pays où le système est accusé d’être à deux vitesses.

Mais ce symbole est aujourd’hui fragilisé à cause de la détention provisoire.
Car cette dernière ne peut intervenir qu’à des conditions strictes :

  • Un risque de récidive.

  • Une possibilité de fuite.

  • Un trouble actuel manifeste à l’ordre public.

Sauf qu’aucun des trois critères ne s’applique à Nicolas Sarkozy.

Et beaucoup verront dans cette décision de placement en détention provisoire, non pas une manifestation d’impartialité, mais un traitement de défaveur.

À partir de 2027, il n’y aura plus de cachette. Les impôts sauront.

L’OCDE et l’UE s’alignent en publiant la liste des juridictions qui vont appliquer le Crypto-Asset Reporting Framework (CARF), intégré dans la directive européenne DAC8.

En quelques mots : identifications client, transmission automatique de toutes les transactions, échanges entre administrations fiscales de dizaines de pays.

Il concerne 53 juridictions en 2027, 17 de plus en 2028.

  • Pour les États : un filet mondial pour capter l’impôt sur les crypto-actifs.

  • Pour les particuliers : la fin de l’illusion. Chaque transaction sera connue du fisc.

  • Pour les plateformes : une avalanche d’obligations de conformité, avec des sanctions si elles ne reportent pas correctement.

On ne le répétera jamais assez : soit on coupe dans la dépense publique, soit on fonce droit dans le mur.

Chaque année, €70 milliards d’intérêts partent en fumée.

Imaginez ce qu’on pourrait faire avec ce budget : sauver notre système de santé, investir dans l’éducation, renforcer la sécurité, soutenir la recherche dans l'IA…

Pendant ce temps, on parle de nouvelles taxes, mais jamais du cœur du problème.
Le déficit.

Et on culpabilise les créateurs de valeur, ceux qui financent l’économie réelle.

La question est urgente et concrète : dans dix ans, voulons-nous des vies affectives construites sur des IA ou voulons-nous préserver des liens humains ?

Les IA de compagnie se banalisent, causant attachements, confidences, dépendances.
Le plus souvent, chez des mineurs.

Sans régulation claire, on fabrique des interactions lisses, sans friction ni désaccord.
Résultat : des individus incapables d’accepter la contradiction.

Un danger à la fois éducatif, psychologique, et démocratique.

Taxer des plus-values latentes, c’est absurde.

Je suis contre la taxe Zucman pour trois raisons :

  • Imposer ce qui n’est pas encaissé, c’est créer un risque de ventes forcées et d’instabilité.

  • Confier à la BPI un rôle de séquestre flirte avec la collectivisation, à tel point que même son DG parle de « communisme ».

  • Les comparaisons avec les États-Unis sont hors-sol.

Et surtout, parce que la France a déjà l’un des plus hauts niveaux de prélèvements.
La justice fiscale doit se construire sur l’efficacité et la prévisibilité.

Sans juniors, il n’y aura pas de seniors demain.

Les 22-25 ans dans les métiers exposés à l’IA voient leur emploi chuter de 13 % depuis ChatGPT.

Dans les mêmes fonctions, les seniors progressent.
Et le parallèle avec la profession d’avocat est évident.

Les juniors s’épuisent sur des recherches, des notes, des clauses, de la veille.
Tout ça, l’IA l’exécute déjà plus vite, plus fiable, à moindre coût.

Soit nous repensons l’apprentissage et la formation, soit nous acceptons de condamner nos jeunes confrères à disparaître avant même d’avoir commencé.

À retenir :

  • L’État ne peut pas se substituer indéfiniment à la gestion.

  • La taxe Zucman est inefficace, instable, dissuasive pour l’investissement.

  • L’exécution provisoire doit rester exceptionnelle. Sinon, la confiance s’effrite.

  • En crypto, le couple DAC8/CARF généralisent la transparence.

  • Sans friction, pas d’éducation. Protéger les vulnérables de l’IA n’est pas optionnel.

  • Formez les juniors à la stratégie et au jugement, pas seulement aux copier-collers que l’IA sait déjà faire.

À très vite,
Arnaud

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